Ce matin, j’ai ouvert les yeux dans ce merveilleux pays de la démocratie et des droits de l’homme qu’est la Tunisie d’aujourd’hui sur une nouvelle qui pour dire le moins m’a gâché la journée, voire la semaine, voire la vie…

En effet, la jeune femme victime de viol par deux agents des forces de l’ordre, le 3 septembre dernier, aurait été convoquée pour comparaitre devant le juge d’instruction, aujourd’hui, mercredi 26 septembre, en tant qu’accusée pour «outrage public à la pudeur». Elle  devra donc être confrontée à ses deux agresseurs.

Les associations et la ligue des droits de l’homme bien sûr s’insurgent et protestent mais pour quel résultat? C’est comme s’écorcher sur un mur de barbelés. On vit aujourd’hui dans un pays où la victime devient coupable afin de la dissuader elle et tous ceux qui auraient le malheur de subir le même sort de porter plainte.

Je ne peux même pas imaginer dans quel état psychologique se trouve la jeune fille maintenant. Mais faut-il s’étonner de l’évolution de cette affaire après que le porte-parole du ministère de l’Intérieur lui même ait presque justifié le crime en déclarant que la victime “était dans une situation qui portait atteinte aux bonnes mœurs”!

Sonia Bahi Fellah


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