Depuis 1981, le 15 novembre est la journée mondiale des écrivains en prison, histoire de rappeler que certains croupissent en cellule pour délit d’opinion et parfois meurent comme ça a été le cas la semaine dernière pour Sattar Beheshti, 35 ans, blogueur iranien, arrêté le 28 octobre dernier et torturé à mort.

Dans le dernier post publié sur son blog avant son arrestation, Sattar écrivait: “Pas plus tard qu’hier, des agents m’ont annoncé que ma mère devrait bientôt revêtir ses habits de deuil. “Tu devrais fermer ta gueule”, m’ont-ils averti, “tu es un traître pour ton pays!”. Non, je ne suis pas un traître. Ni moi ni mes semblables. Nous adorons notre pays et notre peuple, et s’il y a des traîtres ici, c’est vous… Je ne resterai pas silencieux, même si la mort se profile à l’horizon… Mettez fin à vos injustices et j’arrêterai de les dénoncer… Arrêtez de nous menacer, car la peur n’a plus sa place dans nos cœurs. Ni le fouet, ni la torture… Longue vie à l’Iran et aux Iraniens! J’offre ma vie à l’Iran!

Pour la première fois, cette année la Tunisie est solidaire de ces écrivains qu’on veut réduire au silence et ce sont ses propres écrivains tunisiens ayant eux même été incarcérés qui témoigneront de leur expérience au théâtre El Hamra à Tunis. Parmi eux,  il y aura Jalloul Azzouna, incarcéré en 1989, pour ses prises de position en faveur de la liberté d’expression, Mohamed Salah Fliss auteur de «Oncle Hamda, le docker» témoignage sur l’expérience carcérale des militants de la gauche tunisienne dans les années 70 et Gilbert Naccache, condamné en 1968 pour ses activités politiques au sein du mouvement «Perspectives Tunisiennes».

SBF

 


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