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Les chiffres viennent de tomber. D’après les dernières statistiques, nous sommes près de 14 mille tunisiens et tunisiennes à avoir un cancer. Une maladie qui se place en deuxième position après les maladies cardiovasculaires et avant les accidents de la route comme première cause de mortalité en Tunisie.

Dr. Mounira Massmoudi Nebli, inspecteur divisionnaire de la santé, explique que “le cancer du sein est la première cause de décès pour les femmes, suivi du cancer du colon et du col de l’utérus. Pour les hommes, le cancer des poumons est la 1ère cause de décès, arrivent ensuite les cancers de la vessie, du colon et de la prostate.

Un programme national de lutte contre le cancer a été élaboré pour lutter contre cette maladie, limiter ses répercussions et réduire les coûts élevés pour la communauté nationale. L’une des principales composantes du plan est de réduire ses facteurs de risque qui sont à l’origine de l’apparition de nouveaux types de cancer: le tabagisme (40% des cas de cancer) -dont le cancer du poumon, de la vessie, du sein et du col de l’utérus-, l’alimentation déséquilibrée (cancers du colon, du foie et du gros intestin), les relations sexuelles non protégées (cancer du col de l’utérus) et l’exposition aux produits cancérogènes en milieu professionnel (cancers des poumons, de la vessie, des poumons et la leucémie).

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Le programme national de lutte contre le cancer tend à ce que les femmes âgées entre 35 à 60 ans fassent un frottis du col de l’utérus une fois tous les 5 ans et une fois tous les 3 ans pour les femmes porteuses de facteurs de risque. Le taux de couverture des femmes ciblées par ce type de contrôle reste faible tout autant que le nombre de spécialistes dans ce domaine dont la répartition reste inéquitable dans les différentes régions.

Concernant le cancer du colon, qui a connu une forte augmentation ces dernières années, un projet pilote de dépistage, qui sera généralisé dans plusieurs régions, a été lancé auprès des personnes âgées entre 50 et 75 ans dans quatre directions de santé situées à Mseken, Sijoumi, La Marsa et Sfax ville.

Ledit programme prend aussi en charge le traitement chirurgical, par radiothérapie ou par les médicaments, les cas de cancer dépistés ainsi que les traitements palliatifs. Le manque de structures de santé spécialisées qu’on retrouve seulement dans le nord et à l’est du pays explique le retard et les longues attentes des malades.

Les problèmes dans la prise en charge des malades dénotent une faible coordination entre les différents intervenants, une défaillance dans la qualité des services, les longues attentes et le manque des équipements et des services de chirurgie spécialisée.


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