Les analyses et tests de comparaison réalisés par l’Institut National de la Consommation (INC) sur 13 variétés de miel (8 tunisiennes et 5 étrangères) commercialisées sur le marché tunisien, ont démontré que ce produit ne contient pas de résidus de pesticides qui restent au dessous du niveau des normes autorisées.

La directrice des recherches et des tests de comparaison à l’INC, Darine Douggui, a affirmé, dans une conférence de presse tenue, mardi, au siège de l’INC, que les analyses des laboratoires sur le miel, objet des tests, ne contiennent pas de restes de pesticides.

Les résultats des analyses ont révélé que 3 variétés tunisiennes seulement sont de qualité supérieure à la moyenne, alors que celle des autres variétés est en deçà de la moyenne. La responsable a ajouté que parmi les 13 variétés de miel, les cinq qui sont importées ont obtenu les derniers rangs.

Lors des analyses et tests de comparaison sur le miel qui se sont étalés sur plus de 12 mois, l’INC a adopté 12 normes relatives à l’étiquetage, le conditionnement, le prix, l’industrialisation, le sucre, le glucose, le fructose, le saccharose, l’acidité et l’humidité.

Les prix du miel ont varié entre 20 et 120 dinars (biologique) pour un demi kilogramme, la moyenne des prix est de 43,5 dinars le demi-kilo. Les produits ont été acquis auprès des grandes surfaces, des foires, commerces spécialisés dans la vente du miel et les marchés habituels.

En réponse à une question sur la propagation de l’escroquerie en matière de production du miel, la responsable a reconnu la recrudescence de ce phénomène, assurant que les laboratoires avancés peuvent découvrir les tromperies.

Et d’ajouter que : ” les apiculteurs contribuent involontairement à détruire la qualité du miel en le déposant dans un endroit très humides ou son réchauffement à des degrés très élevés.

D’après elle, l’ajout du sucre aux abeilles est autorisé à des niveaux limités et bien déterminés, surtout lors de la période du sommeil des abeilles.

De son côté, Mourad Ben Hassine, directeur général de l’INC a souligné que les analyses et les tests de comparaison, visent à conscientiser davantage le consommateur tunisien et à éviter les ambiguïtés dans plusieurs secteurs, à l’instar de l’apiculture, indiquant que cette opération a permis d’intensifier la concurrence entre les industriels et les producteurs après le divulgation des résultats et de développer davantage la qualité des produits.

Il a fait observer que les analyses et les tests de comparaison, les dixièmes du genre depuis cinq ans, ont abouti à un ensemble de recommandations et de conseils pour les producteurs et les consommateurs.

Ben Hassine a appelé les producteurs à travailler davantage sur l’étiquetage pour qu’il soit clair et lisible, et comprenne toutes les composantes du miel.

Il a fait savoir, dans ce cadre, que le ministère du Commerce se penche actuellement sur l’amendement d’une décision ministérielle relative à l’étiquetage (remontant à l’année 2008) dans les produits alimentaires, et ce, en fixant l’espace dédié à l’étiquetage et définissant les composantes à inclure.

En outre, a-t-il dit, il est impératif de lancer une Appellation d’origine contrôlée dédiée au miel tunisien, afin de valoriser davantage ce produit et de faciliter la conquête de nouveaux marchés à l’étranger.

Le responsable a proposé, aussi, de faire bénéficier les professionnels de cette activité d’une formation adéquate, afin d’assurer une meilleure qualité de cette matière.

Pour ce qui est des recommandations avancées au consommateur, il a préconisé de mettre le miel dans un récipient en verre, de bien le fermer et de le placer dans un endroit loin de chaleur et de l’humidité.

La Tunisie produit annuellement environ 1750 tonnes de miel et les exportations s’élèvent à 4,7 tonnes.

Elles sont orientées essentiellement vers l’Algérie, la Libye, la France et la Belgique.

Le quota des exportations tunisiennes en miel vers l’Union européenne s’élève à 50 tonnes annuellement, selon l’Agence de Promotion des Investissements Agricoles (APIA).

Le Tunisien consomme une moyenne de 165 gramme de miel par an, contre 600 grammes pour le Français.


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