Societe-ATL-MST-SIDA_dSelon le rapport de l’année 2015 de l’Observatoire VIH – Éthiques et Droits Humains (OVEDH) concernant les violations aux droits des populations clés, trois chiffres alarmants sont à retenir :

– 47% des violations aux droits recueillies touchent le milieu hospitalier, notamment ceux du droit d’accès aux soins.

– 44% du total de ces violations concernent les personnes vivant avec le VIH.

– 20% de ces violations concernent les migrants, une population souffrant d’une faible prise en charge en matière de soins de santé.

A ces chiffres gravissimes, s’ajoutent de nouvelles violations souvent commises par un personnel hospitalier qui est sensé assister ces personnes et non les incriminer, les stigmatiser et, dans des cas extrêmes, les laisser sans assistance. Bébés, enfants, femmes et hommes, personne n’est épargné par cette stigmatisation en milieu hospitalier.

Des violations qui peuvent entraîner la mort !

De nos jours le VIH ne tue plus. Une personne peut vivre avec le VIH comme avec n’importe quelle maladie chronique, mais la stigmatisation tue vraiment !

Le site spécialisé d’investigation Nawaat, a publié un article datant du 19 août, relatant le cas de Y.N, un enfant de 5 ans à qui les soins ont été refusés du fait de son statut sérologique.

«Y.N, enfant de 5 ans, atteint du virus de l’immunodéficience humaine (VIH), a été interné à l’hôpital Taher Maamouri (Nabeul), le 27 juillet, suite à un accident de la route. Durant son séjour, l’enfant subit un mauvais traitement de la part du personnel de l’hôpital. On lui refuse des soins. On le jette dans les couloirs après son opération. On le pousse carrément à quitter l’établissement. Le staff médical, pourtant averti, rejette Y.N  parce qu’il  est atteint du VIH. Lumières sur une discrimination cachée par les tabous et la négligence.

Il ne s’agit pas là d’un cas isolé. A titre d’exemple, ce 1er septembre, au niveau du centre de maternité Wassila Bourguiba, une maman vivant avec le VIH s’est vue refuser une admission pour accoucher.

Après insistance elle a été acceptée, mais s’est retrouvée avec une grande inscription « HIV » au pied de son lit ; la même inscription qui revient sur le devant de son dossier médical, et encore sur le lit de son bébé !

La déshumanisation qui frappe les personnes vivant avec le VIH atteint des sommets. Il a été même interdit aux autres femmes partageant la chambre de cette patiente de lui porter assistance notamment pour l’aider à se changer.

Nous avons toutes et tous un rôle à jouer pour changer cette situation et promouvoir un environnement sans discrimination. Nous appelons le ministère de la Santé à veiller à l’humanisation des soins, le respect de l’anonymat et la sanction des agents qui bafouent l’éthique et les droits humains des patientes et des patients.


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