Même l’environnement se charge de perpétuer ce schéma à travers les jouets, les livres ou la télévision. Même si les jeunes couples ont souvent le désir de les partager, il n’est pas certain que ces bonnes résolutions se maintiennent dans la durée.

Témoignages :
Iheb : « Je n’aide pas Molka à faire le ménage : nous en faisons autant l’un que l’autre. Lessive, repassage, vaisselle. Tout en nous adaptant à l’emploi du temps de l’autre, ayant des horaires très différents : celui qui est en congé en fait plus que celui qui travaille. Tout vient de mon éducation. Nos parents nous ont élevés, mon frère et moi, avec deux idées fortes: les femmes et les hommes sont totalement égaux. Par conséquent, tout le monde participe aux différentes tâches ménagères. Et puis, comme mes parents ont divorcé, je les ai observés, dès l’âge de 8 ans, vaquant à leurs tâches ménagères chacun de son côté. J’ai donc compris qu’un homme est parfaitement capable de tenir une maison. Et puis, j’ai pris l’habitude de demander à ma mère si je pouvais l’aider, pour m’occuper … De son côté, aînée d’une fratrie où elle jouait le rôle de petite maman, Molka, qui a dû s’éduquer elle-même à l’égalité domestique, n’en est pas revenue».

Sarra, 50 ans, médecin, mariée et mère de trois enfants.  « C’est vrai que j’ai du personnel, mais je ne peux pas m’occuper de l’intendance de la maison. Demander de l’aide à mon mari ? Tu rigoles j’espère. Je me souviens qu’un jour de Ramadan, nous avions des invités. Un cas d’urgence m’avait retenue tard au cabinet. Quand je suis arrivée à la maison, une demi-heure avant la rupture du jeûne, il n’avait même pas fait l’effort d’acheter le pain. »

Où en est-on du partage des tâches aujourd’hui selon vous ?

C.B


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