Le décret gouvernemental n°126-2020 portant création de l’observatoire national de lutte contre la violence à l’égard de la femme vient d’être publié au journal officiel de la république tunisienne (JORT).

La création de cet observatoire s’inscrit dans le cadre de la mise en application de l’article 40 de loi organique n°58 de 2017 relative à l’élimination de la violence contre la femme et ce, en vue d’institutionnaliser la lutte contre le phénomène de la violence et la mise en place de mécanismes permettant d’analyser scientifiquement ses différents aspects (psychologique et social) ainsi que son coût économique pour pouvoir élaborer les stratégies et les politiques permettant de l’éradiquer.

Selon le décret gouvernemental, l’observatoire national de lutte contre la violence à l’égard de la femme est une institution publique à caractère administratif ayant une autonomie financière et est placée sous la tutelle du ministère chargé de la femme.

D’après la même source le budget de l’observatoire, dont le siège sera à Tunis, est rattaché au budget de l’Etat.

Cette nouvelle structure aura pour missions la collecte des données à travers la réception des signalements sur les différents cas de violence contre la femme via le numéro vert outre la création d’une base de données, le suivi et l’évaluation de la législation et des politiques, la proposition de réformes et la participation à l’élaboration des stratégies nationales et sectorielles visant à lutter contre la violence à l’égard des femmes.

L’observatoire est aussi appelé à élaborer des rapports annuels comportant toutes ses activités et les statistiques sur la violence contre la femme et les conditions d’accueil des victimes et leur accompagnement.

Les ressources de l’observatoire sont constituées des fonds alloués dans le cadre du budget de l’Etat et des recettes de ses activités ainsi que des contributions de l’Etat, des collectivités locales, des instances nationales et internationales consacrées au financement des projets de l’observatoire, outre les dons autorisés par le ministère de tutelle.


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